(Nous sommes un mercredi, rien de sûr en ce qui concerne la date mais je continue de mener mon enquête).
Deux jours que Nico n’a pas reparu, Mathias a les yeux bouffis par le manque de sommeil et l’alcool. Il m’ouvre si je me présente à sa porte. Il sent l’alcool et la transpiration. Refuse de manger autre chose que des hamburgers qu’il commande depuis son bungalow. Il répond à mes questions par monosyllabes. Derrière sa peur qu’il soit arrivé quelque chose à Nico, il s’achemine vers l’idée de rupture. Bien sûr. L’envisage, la contourne, la refuse. J’ai l’impression de me voir en fin de Lex, démarrant sur ce chemin jonché de questions qui resteront sans réponse.
Je pense : Lex et Nico, incapables de faire face à leur bonheur.
Je chantonne : « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve… », l’une des chansons préférées de Nico.
Je souris au vinaigre en me représentant, oh ! juste un instant, Nico avec Lex.
Et puis j’évite de me dire que mes très proches sont à jamais des fuyants. Que je ne suis pas foutue de tabler sur des personnes sures, que je m’empêtre les pieds dans ma propre carpette.
Sanuk m’a fait jouir une bonne partie de la nuit. Les fantasmes qu’il m’a longtemps inspirés n’étaient pas très loin de la réalité. Ce type a une peau voluptueuse et une langue de rêve.
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