samedi

17/01/2003

19h49
Mon Américain doit être dans son avion, à l’heure qu’il est. So long, darling, take care.
Liste de choses à faire de dimanche à peine entamée. Je vais boire un verre avec Nico.

3h57
Nous avons grandi dans une idée d’opulence, et néanmoins de sacrifice. Nos parents, enfants de la guerre, eux-mêmes élevés dans l’idée de privation, ont vu leur potentiel de consommation grandir sans faille, une plante se tendant vers un ciel à jamais dégagé, nettoyé de ses vices. Et c’est ce qu’ils nous ont transmis : tout allait continuer, tout irait mieux encore si toutefois nous conservions en mémoire la valeur des choses. La maison avec jardin, le travail intéressant et bien rémunéré pour les plus courageux, l’aisance pour les chanceux.
Et nous voici à court de tout, sans horizon, sans plus de valeurs désormais rognées par des cartes de crédit, des soldes débordantes, un calendrier rythmé par les diverses foires inventées par des marchands sans tête.
Que s’est-il passé ? Quel trou noir a absorbé notre futur virtuel, les promesses de notre enfance ?
Echec de l’opération ballerines Tara Jarmon. Plus ma pointure.

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