21H50
Nouvelle relance de Goethe, qui en perd son latin, pauvre chéri. Faudra voir.
Aurélie me propose un plan exta. Il ne faut pas. Son sexe-test n’est pas passé finalement.
Béa dit que Carole reste au bureau jusqu’à des heures pas possibles. Elle y dormirait même depuis quelques jours. Et c’est vrai qu’elle a la tête de celle qui vient d’enterrer père et mère. Ça la fiche mal pour une rédactrice en chef de féminin. (Pas autant que le look bonne sœur recyclée – j’arrête d’enfoncer des portes ouvertes).
Au cinéma avec Audrey, ma copine qui bosse à Libé, Les Larmes du tigre noir. Ça la fait rire, ce genre de connerie kitch, et moi je ne suis pas contre.
Y a des fois, j’ai l’impression qu’Audrey attend la fin sans aucun espoir de rédemption. Elle n’est pourtant pas triste au quotidien : une fille qui se marre pour un rien, un rire franc, contagieux. Physiquement, elle a été servie de longues jambes de gazelle, et comme moi, elle ne craint pas de manger ou de boire, ne connaît ni le macro-bio ni les 17500 régimes répertoriés dans le manuel de la parfaite pouffe. Mais derrière, loin derrière, comme sur une autre rive, tapi dans l’ombre de son naturel actif et bon enfant, se terre une tristesse immense, douloureuse. Et ça, les mecs ont une sorte de capteur ultra-sensible pour le détecter et s’en tenir à distance.
Je sais de quoi je parle.
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