Enfin.
Je m’en fume DEUX dans l’un des rares bocaux fumeur – j’ai cru mourir durant les douze heures de vol, j’ai une pensée solidaire pour Patsy Stone.
J’émerge.
Je suis à Bangkok.
Je suis à Bangkok, et comme à chaque fois, j’adore ça.
Malgré la clim et l’heure matinale (il est ici six heures et quelques du matin), la chaleur a déjà l’air d’écraser l’extérieur. Les Thaïs et leur démarche traînante, savates, collants (toujours) et jupette pour les filles. Barrette Hello Kitty. Pour un peu, je sauterais au cou de ces femmes de ménage, de ces réparateurs de tapis roulants, de ces vendeuses de duty free.
Encore suspendue entre nos deux mondes et pourtant considérablement libérée.
La première fois, c’était il y a quoi, huit ans déjà, Lex était un parmi d’autres sur mes tablettes. Célibataire endurcie, casse-cou au chômage, je rejoignais Nico et Mathias à Kuala. Avec un stop de cinq heures dans ce même aéroport. Un peu terrorisée mais déjà fascinée.
Sans repères.
Sans attaches.
Flottant.
Sur le tarmac, des avions de la Thaï, des Playmobil bridés et leurs chariots, talkies-walkies, Fenwicks, voiturettes. Descendant des avions, grimpants dans des navettes, remontant des couloirs, tirant des valisettes, suivant les panneaux, le mouvement, des sikhs en grande tenue, des petits Blancs pâlichons, des Indiennes en saris multicolores, des enfants geignards, des Japonais coiffés de casquettes rouges.
Le monde entier.
A un comptoir, sawaadeekaa, entre deux hommes d’affaires australiens et une petite famille BCBG thaïe. Café allongé et donut. Puis c’est l’heure de mon vol.
Je suis comme tout et tous ici, une part de l’international. Du monde entier.
Loin, bien loin de nos toutes petites vies.
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