vendredi

Cette nuit-là

J’emporte les enchères sur une ancienne commode de très belle apparence. La salle se vide, les gens font tout ce qu’ils peuvent pour éviter mon regard. Chez moi, je déballe la commode, j’ai hâte de voir ce que je vais y trouver. Je tiens un recueil de nouvelles de Maupassant. Chaque tiroir minuscule contient un nombre insensé de culottes de toutes formes, toutes couleurs, toutes matière. Bientôt, je n’ai plus à ouvrir les tiroirs, ils s’ouvrent tout seuls, sous la pression des culottes qui se libèrent par dizaines. Je comprends qu’il y en a précisément 347 et un spasme d’effroi me secoue. Je ne retrouverai pas mon livre.

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