vendredi

Plus tard

Premier pétard. Je le sais, pourtant, je le sais.
A moi l’honneur de rouler pendant que Nico qui a laissé ses Britishs, feuillette un magazine people en ce qui semble être du néerlandais.
Gourmande, j’en rajoute un peu, un tout petit peu.
Je fais durer, je me délecte.
Dans le quart d’heure, je suis sous ma moustiquaire, les yeux collés sur ces images qui défilent. L’aéroport, des avions, des hélicos, une cigarette qui fume dans un cendrier, Martin Sheen sur son lit, un bras replié sous la tête en guise d’oreiller, father yes son I want to kill you, ne sachant plus, autour, ces bruits pourtant familiers, il fume, se lève, j’ai oublié quelque chose, écarte deux lames de store, regarde dehors, Saigon, merde, des pancakes couverts de sirop d’érable, pardonnez-leur ils ne savent pas ce qu’ils font, des corps dans les arbres, comme des décorations de Noël, far away from home, si loin, je ne sais même plus, je cherche, je ne me souviens plus, mother yes son I want to…
Peut-être une heure, plus, moins, aucun hélico n’avait atterri. Le ventilateur, en revanche, était poussé à son maximum.
Et Nico, toujours avec son magazine : On s’en refait un petit, Louna ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire