samedi

22/12/2002

Longue balade de bord de mer avec papa et Christine. Un excellent thé dans une librairie salon de thé. Mistral sec, froid, et en même temps, leur bien-être à tous les deux est tellement irradiant que je me sentais ouatée. Il y a bien longtemps que cela ne m’est pas arrivé.

Veille de fête et de dimanche oblige : tout le département est à l’hyper, remplissant des chariots de pains ronds de seigle prédécoupé, de tranches de saumon fumé sous vide, boîtes de marrons glacés, rouleaux de papier pour empaqueter des dizaines de voitures téléguidées, jeux de société, Harry Potter dernière version, paniers de savons et bains moussants.
Christine parvient sans trop d’encombre au miel, doit renoncer aux steaks de thon vu le canevas de chariots dans lequel il faudrait se faufiler, profite d’une trouée inattendue pour attraper cinq baguettes et deux gros campagnes, et sprinte via le rayon désert de nourriture casher jusqu’à une caisse. C’est pas gagné, vu la queue, mais on sait, elle comme moi, qu’on vient d’échapper au plus fort du courant. On remonte un affluent.
La caisse puis la bagnole. Et sortir de là.

21H50
Dans ma petite chambre, avec ces vieux bouquins qui traînent sur les rayonnages d’une bibliothèque branlante. Avec Lex nous occupions cette même chambre et l’étroitesse du lit nous fournissait tous les prétextes pour nous frotter un peu plus l’un à l’autre. Je revois tout, comme à chaque fois, mais je ne pleure pas. Je me déteste plutôt. Pourquoi encore revenir sur ces vieilleries. A l’heure qu’il est, Lex doit être en train de baiser sa femme en silence sous le sapin, la porte de la chambre du môme ouverte, on ne sait jamais.
Je n’ai pas répondu à Goethe, mais il ne m’a pas relancée pour autant. La trêve des fêtes pour toute personne mariée?

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