samedi

04/02/2003

07h55
Mal dormi. J’ai la hantise de cette semaine. C’était tellement mieux Berlin, 17 ans, It was only yesterday Waving arms across the street.

21h22
Déjeuner avec Aurélie, des virgules bleu-gris sous les yeux malgré l’anticerne. Contente d’elle, elle s’est trouvé une nouvelle boîte hard-core, conseillée par Queen Lol. Elle a reçu son baptême samedi. C’était donc ça: elle m’avait proposé, mystérieuse, de la suivre samedi soir.
La soirée en question: elle, nue au centre d’un cercle de «gens distingués», qui parle d’elle comme d’un animal, la font marcher à quatre pattes en laisse, l’oblige à uriner dans une caisse à chat, etc. Puis, l’étape supérieure. On sort du tranquille salon pour aller dans une cave. Ils ne sont plus que trois hommes et une femme autour d’elle, masqués. C’est la femme qui dirige les opérations. Elle attache Aurélie au plafond bas, par les poignets. Aurélie, éprouvée par la séance de I’m your pet, se sent vulnérable et surtout, elle a mal. En me montrant ses poignets abîmés sous le pull à manches longues, elle a pourtant quelque chose de fier dans le regard. La femme la fouette, le dos, le cul, puis lui enfonce le martinet avant de le lui faire lécher. Ça recommence ensuite pour un tour, cette fois sur les seins. Aurélie tombe dans les pommes.
Et?
Et rien. Elle se réveille dans une voiture, un chauffeur la dépose chez elle. D’après elle, aucun rapport sexuel mais une excitation qu’elle n’a jamais ressentie. Je reste de marbre. La première étape de son initiation. Dangereux. Le premier pas sur la voie royale vers l’extase. Je ne te suis plus Aurélie.
Je ne te suivrai plus.
En tout cas, pas sur ce chemin.

La salle de conf est jonchée de valisettes de crèmes, coffret de pierres volcaniques pour le massage, appareils à chauffer la cire, lampes de bronzage portable, prospectus de beauté par les plantes marines, tapis de réflexologie, dosettes d’huile solaire multi-indices (j’en ai piqué un jeu), etc. Carole, soudain pleine d’allant, déballe avec l’une, teste avec l’autre, se fait masser sur une table spéciale (massage californien, annonce-t-elle comme si elle allait dire le bénédicité, I wish they all could be california girls). La réponse à la question du 20 janvier était bien le cul. Sauf que je croyais Carole plus avancée en besogne. Elle s’est ni plus ni moins organisée une sorte de casting sur mesure. Orgueilleuse comme un pou, elle n’a pas dû encaisser de se faire balader par Aurélie (Merde, n’est-elle pas Carole, la redchef de Glitter ?) Et la voici maintenant qui batifole au milieu de petites blondes platine, se régale de mains manucurés, se réjouit des techniques de tatouage au henné. Je crois que c’est la masseuse aux gros lolos qu’elle lorgne, Sylvia. Cheveux à la garçonne, discrète et douce – profil filles.

Pas de Thomas W. (ni de Cyril).
Un papi-taxi qui a appris à conduire il y a tellement longtemps qu’il ne se souvient plus de rien. A part la place du klaxon.

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