vendredi

Nouvelle engueulade chez les Russes, mais avec une variante intéressante – quoi que bruyante. Après le classique quart d’heure d’aboiements, Madame, d’un geste preste pour sa corpulence digne d’un pouf Ikea, enferme Monsieur sur le bout de terrasse sur lequel ils ont déménagé leur appartement (matelas, mais aussi bac de fringues, petit frigidaire, ventilateur). La bête gueule son fiel, je monte Nova, et c’est là qu’on rigole: le connard du dessous se met à taper comme un malade.
Alors je mets plus fort.
Je coupe quand quelqu'un braille d’en bas: «La musique.»
Je suis à moitié à poil quand je me penche pour savoir sur qui je devais pointer mon Uzi virtuel. Trois têtes à casquettes de flics se dressent autour du Russe qui, lui, grommelle en enfilant une chemise.
Je dis, en fermant ma blouse: «désolée».
Et, en montrant leur direction: «Mais bon, avec cette chaleur, leurs engueulades…»
Un Chinois, à sa fenêtre, abonde dans mon sens. Puis un autre type que je ne vois pas. Et la fille de la boulangerie dont je reconnais la voix avant qu’elle claque sa fenêtre en la fermant.
Le Russe rentre ses affaires sous bonne escorte et un flic, avant de disparaître avec les autres, dit comme dans la pire des séries: «Y a plus rien à voir, Messieurs dames.»
Ce qui m’a bien fait rire.

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