Laure, ma chérie, ma sublime amie, enfin.
Cette séparation de quoi? quelques semaines, plus longue que celle qui nous isola durant des années. Laure, sage et radieuse, débarquant de derrière les vitres opaques de Roissy encore gorgée d’amour. De retour d’Australie, où elle a laissé Doug «Doudou», un footballeur professionnel recyclé, dont l’entreprise d’import de produits bio bat son plein. Ils se sont connus chez un commerçant du XVe, elle a abandonné ses mômes, traversé la planète pour le rejoindre. Ils ont bu du blanc californien à cinq heures du matin en regardant le soleil se lever depuis la falaise où il a sa propriété, ont roulé et baisé trois jours et trois nuits dans le désert, dans des chambres de motel.
Laure a ce même regard vide, planant, que nous avions quand nous sortions au petit matin de l’une de ces fameuses nuits hot qui peuplaient notre quotidien de teenagers. Trois jours qu’elle est là, et même avec ses enfants, elle est toujours flottante, loin de tout.
Que celle qui n’a jamais aimé lui tresse la première couronne d’épines.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire