vendredi

E-mail de Nico. Le quatrième depuis qu’on s’est quittés. Cet après-midi: «Tu pourrais être là, caramba! On se partagerait cette si jolie Marie-Do.»
Ce que je décode:
Nico a pris de la MD pendant que son mec fait l’esclave quelque part, il commence à mater des mecs sur le Net, puis il part dans sa tête et ça le mène jusqu’à mon e-mail, il m’écrit ces deux phrases.
Nico passe ses journées à se retourner le cerveau (à Samui, avec les contacts qu’il a, il prend ce qu’il veut, à toute heure);
Mais aussi: Nico est vivant. (Pour combien de temps?)
Et: il se sent seul, peut-être un petit coup de blues.
Je ne sais pas quoi lui répondre.
Ai-je envie de lui répondre?
Indépendamment: avec Mathias, on s’est parlés en coup de vent. Secrètement bien contents, l’un comme l’autre, que nos plannings respectifs ne nous permettent pas de nous voir avant longtemps.
Mail de Laure: Partie en Australie, quinze jours « qui pourraient devenir trois semaines», dit-elle dans un e-mail. Elle ne dit rien d’autre. Un trip chez sa sœur?
Chloé vérifie l’équation, plus de nouvelles : bonne nouvelle. Si Nico n’était pas collé quelque part, on lui aurait fait un attentat dans sa résidence chypriote à la mesure de l’endroit. Une plaquette d’extas dans le punch, ou, non, des buvards plutôt, pour être sûrs. Histoire de dézinguer du VIP. Qu’ils fassent caca dans leur culotte et se retrouvent collés au fond de la piscine (ou le contraire).
Je n’ai pas revu Cyril.
Deux messages de Goethe sur les dix derniers jours. Je vois le truc d’ici. Môman partie dans sa famille et/ou dans leur résidence secondaire, pendant que Pôpa profite de la torpeur estivale pour mettre son sexe dans le premier trou qui se présente.
Sans façon, merci.
Thomas W en jean Armani, chemise en lin bleu marine, boots en peau merveilleusement vieillies.
Le seul que tolère mon esprit au sein du vaste désert dans lequel il s’est reclu.

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