J’inspire comme Sanuk m’a appris, assise en tailleur, jusqu’à ce que mon ventre soit rond et mes épaules redressées, puis j’expire calmement. Je recommence, yeux mi-clos. L’air est encore chargé de cette odeur de brûlé, qui ne ressemble pourtant en rien à ce qui a été brûlé.
A savoir mes affaires.
Toutes mes affaires – deux-pièces Antik Batik, lunettes de soleil Prada, tops D&G, Pepe Jeans, Miss Sixty, tongs Puma (celles que j’adorais), jupes Diesel, Cimarron, et même une robe Miu Miu que Lex m’avait offerte. Sans compter : des paréos, des culottes, des strings, mon cendrier de plage Le Bon Marché.
J’inspire comme Sanuk m’a appris.
Au commissariat, la femme de Sanuk pleurait et criait une litanie, on se serait cru dans un opéra chinois. Je dis non, je ne veux pas porter plainte.
Je pars demain.
A mon tour de mettre le feu. Je vais faire flamber ma Visa.
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