lundi

Laure, décommandée pour raisons familiales.
C’est à toi, que j’aurais pu parler, sur ton épaule que j’aurais pu pleurer.
Pour conjurer le sort, un verre avec Audrey. Déprimant, déprimante. Elle parle de son iconographe, elle s’est métamorphosée en fille amoureuse et c’est comme si elle s’était décolorée en blonde: ça ne lui va pas. Elle envisage sans retenue: un déménagement, une cérémonie de mariage ici et une autre au Japon, un voyage de noces en Nouvelle-Zélande, sa démission, etc. Elle m’ennuie. Alors je bois un peu trop, et quand je m’en rends compte, je la plante là pour aller boire seule. Un bar à la con, pas très loin de l’hôtel où était Papa pas plus tard qu’hier. Un bar dont tout revendique la branchitude, depuis les écrans retransmettant les défilés Fashion TV jusqu’aux distributeurs design de préservatifs. La musique est forte, la lumière faible, au bout du bar, on ne me voit pas.
Sur mon portable, j’hésite à effacer le numéro de Rob. Fausse manip, le numéro est composé. Je raccroche avant que ça sonne. Je commande un autre verre.

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